L'armoise de mon enfance (1). Saint-Barnabé dans l'entre-deux guerres

By Christian de Chènerilles

L'armoise de mon enfance (1). Saint-Barnabé dans l'entre-deux guerres - Christian de Chènerilles
  • Release Date: 1996-01-01
  • Genre: Fiction & Literature

Description

« Je suis né à Saint-Barnabé, capitale de la France, le 29 mars 1923. Maman était née à Marseille. Papa était né à Aix, où il avait fait son droit, à une époque où les étudiants s’amusaient comme des fous. Papa avait connu Cézanne et l’avait vu plusieurs fois s’acheminer vers la Sainte-Victoire, juché sur sa voiture à cheval ». Poète et peintre, Christian de Chènerilles, avec sa longue barbe blanche de patriarche antique, que les habitués des cimaises connaissent mieux sous le nom de Ventabren, est aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir de Marseillais amoureux de leur terroir, conteur et mémorialiste. Il a vécu son enfance et son adolescence à Saint-Barnabé avec sa “tribu”, dans la grande campagne où étaient les huit enfants cousins germains Giraud-Heyraud. On imagine aisément les jeux de cette tribu dans la campagne de Saint-Barnabé, pour ceux qui ont connu, il y a quelques dizaines d’années encore, les campagnes Dessuard ou Allemand : c’était l’époque où les troupeaux de moutons, conduits par des bergers à houppelande, envahissaient le Boulevard Ernest Gasquy en direction des prés environnants. C’était aussi l’époque où, beaucoup d’artisans ou commerçants venaient à domicile, et Christian de Chènerilles évoque le boulanger, le marchand de vin, le marchand d’huile, celui de fromage (les fameuses brousses du Rove), la poissonnière, mais aussi l’estrassaïre (chiffonnier), le réparateur de parapluies et de faïences, le rempailleur de chaises, le tondeur de chien, l’aiguiseur... Tout cela, Christian de Chènerilles le raconte avec la même passion que celle qui le guide pour sa peinture ; artiste des couleurs et des mots, il collectionne les honneurs et les récompenses, en France, mais aussi Londres, Montréal, Bruxelles... Mais c’est à Saint-Barnabé, noyau villageois du terroir de Marseille, qu’il se sent sans doute le mieux. Saint-Barnabé qu’il évoque ici, pour nous, et nous l’en remercions chaleureusement. Georges J. Aillaud