Mémoire sur l'origine Japonaise, Arabe et Basque de la Civilisation des Peuples du Plateau de Bogota

By Charles Hippolyte de Paravey

Mémoire sur l'origine Japonaise, Arabe et Basque de la Civilisation des Peuples du Plateau de Bogota - Charles Hippolyte de Paravey
  • Release Date: 2023-02-14
  • Genre: Latin American History

Description

Les Annales de Philosophie Chrétienne ont déjà publié, ainsi que plusieurs autres recueils périodiques, une note assez concise, lue par M. de Paravey, en 1829, à la Société Asiatique de France. Dans cette note, M. de Paravey s'attachait à réfuter un rapport de MM. de Saint Martin, Klaproth et Eyriès, où l'on prétendait nier les analogies incontestables qui existent entre les Japonais et les peuples du plateau de Cundin-Amarca ou de Bogota, dans l'Amérique du sud.
Ces analogies avaient été établies en premier lieu par l'illustre M. de Humboldt; elles avaient été résumées et admises par le judicieux Maltebrun, dans son excellent Précis de géographie universelle, où il donne une analyse rapide, mais parfaite, du chapitre consacré par M. de Humboldt à cet important sujet; enfin dès 1826, M. de Paravey, étudiant la nature intime des cycles des dix jours et des douze heures et du cycle multiple de soixante ans, qui se forme de la combinaison, deux à deux, des caractères de ces dix jours et de ces douze heures, avait ajouté à ces analogies de nouveaux détails positifs, confirmant tous les aperçus de M. de Humboldt; et dans les noms des jours Muyscas, Ata, Bosa, Mica, Mhuyca, Hisca, avait trouvé non-seulement les idées qu'offrent les caractères du cycle de douze en chinois, mais encore des débris de l'alphabet primitif, donnant les chiffres orientaux, A, B, C, D, He.
Tous ces travaux pouvaient être ignorés des membres de la commission du Journal asiatique; mais quand M. Siébold, de Nangasaki même, au Japon, où il avait été envoyé par M. le baron Van der Capellen, gouverneur de Java, prenait la peine d'adresser, au jardin des plantes, à Paris, un nombre assez considérable de graines rares ou inconnues, avec leurs noms japonais; quand cet étranger envoyait en même tems à la Société Asiatique de France, un mémoire important, où il discutait l'origine des Japonais, où il donnait des détails entièrement nouveaux sur laCorée, l'île Ieso, les îles Kouriles, et ce vaste pays de Santan, qui, au sud de l'Amour-Inférieur, borde la Manche de Tartarie, et que les meilleures cartes ne montrent, ni sous son nom véritable, ni dans ses divisions actuelles; quand il y faisait voir que le cycle des dix jours des Muyscas de Bogota, se trouvait, avec la plupart de ses prononciations et sa terminaison en ca ou ka, encore usité en ce moment au Japon pour la période de dix jours; quand enfin il demandait que ce mémoire, si important et si précieux, par le lieu même où il avait été composé, et qui heureusement vient enfin d'être imprimé, mais en allemand, fût inséré dans le Journal de la Société Asiatique de France, il semble qu'il devait s'attendre, dans ce journal, à autre chose qu'à une réfutation mal fondée. En effet, comment qualifier autrement une réfutation, où l'on se permet de traiter le savant et judicieux Maltebrun, decompilateur; où l'on reproche à ce dernier d'avoir, p. 212, t. V de son excellent Précis, discuté la marche des tribus asiatiques de race mongole, du nord de la Perse vers l'Amérique, marche admise cependant par M. de Humboldt, et où l'on finit par conclure, p. 405, «que la méthode suivie par l'auteur est en général trop hypothétique, pour que la Société Asiatique puisse publier son travail, qui y imprimerait, pour ainsi dire, le sceau de son approbation